L’avènement du smartphone a-t-il révolutionné l’écosystème du marché du GPS ?
Pour l’instant, nous ne pouvons pas vraiment dire qu’il y a eu une cannibalisation de l’application smartphone sur les GPS traditionnels. Nous avons réalisé en fin d’année dernière une étude auprès d’utilisateurs de GPS en Europe pour connaitre leur préférence en cas de renouvellement de leur solution de navigation. 84 % d’entre eux choisiront à nouveau un GPS nomade, 10% une solution intégrée et seulement 6% préfèreront une application mobile.
Il y a plusieurs raisons à cela : le GPS est un appareil dédié à la navigation qui donne au consommateur l’assurance de recevoir des informations fiables. Il lui permet de bénéficier d’information en temps réel comme le trafic, les zones de danger ou la recherche de points d’intérêt, tout cela est possible avec nos GPS connectés. La taille de l’écran joue aussi beaucoup. Les applications sur smartphone représentent plus une solution ponctuelle de dépannage.
En quoi les produits TomTom sont-ils concernés par les voitures connectées ?
Chez TomTom, nous avons été les précurseurs en matière de produits communicants avec notre gamme « Live ». Nous avons été la première marque à intégrer des puces dans ses appareils permettant la communication de « data », offrant l’accès à des services comme l’information trafic en temps réel, la recherche d’adresses sur moteur de recherche ou les prévisions météo. Nous étions les premiers à communiquer sur cette notion de services d’information en temps réel proposés aux conducteurs. Aujourd’hui, les constructeurs comme Renault ou BMW communiquent fortement sur les services temps réel – chez TomTom, c’est une réalité depuis plus de 5 ans.
Vous travaillez pour le système « R- Link » de Renault, pour quels autres constructeurs travaillez-vous ?
Nous avons des accords pour la fourniture de solutions embarquées avec de nombreux constructeurs : Renault, BMW, Fiat, Toyota, Lexus, Daimler ; nous allons démarrer un accord avec le groupe PSA en 2014 et d’autres partenariats suivront. Nous proposons également des solutions de semi-intégration aux clients Renault et travaillons avec le groupe Volkswagen sur des solutions de GPS nomades. Que cela soit pour les solutions « on board » ou semi-intégrées, nous travaillons avec les plus grands constructeurs automobiles de la planète.
Pourriez-vous nous parler de votre nouveau produit ?
Nous sommes très fiers de notre nouvelle gamme TomTom GO qui apporte de réelles innovations. Le plus gros changement de notre nouvel appareil vient de la partie software qui a été entièrement repensée. Nous avons voulu mettre la navigation et la carte au cœur de notre produit. Aujourd’hui, cette dernière est entièrement interactive. L’utilisateur peut définir très rapidement sa destination en la pointant sur la carte, et prendre des décisions sur le meilleur trajet en fonction des conditions de circulation fournies en temps réel. Le service TomTom Traffic offre en effet des informations riches et détaillées sur le trajet choisi, mais également sur l’ensemble du réseau routier environnant. Enfin nous avons intégré la 3D pour une représentation réaliste des bâtiments en ville.
Qu’en est-il du futur système de navigation européen « Galileo” ? TomTom sera-t-il concerné par ce GPS du futur ?
Bonne question. Nous devons d’abord préciser à vos lecteurs que tous nos GPS sont compatibles avec Glonass, le système Russe. Il y a plus de satellites dans l’espace sur ce système et donc nos appareils captent un signal beaucoup plus rapidement. Tous nos appareils seront compatibles avec Galileo, ce qui nous permettra d’avoir encore plus de précision dans la navigation. Le système devrait être effectif d’ici deux ans.
Quel serait votre mot de la fin pour nos lecteurs ?
Je les invite à découvrir nos solutions connectées, qui permettent de vivre une expérience inégalée en matière de navigation.
Propos receuillis par Laurent Amar